La surconsommation et la production excessive de déchets nécessitent une transition vers l'économie circulaire, qui favo...
Dîtes non à la pollution numérique : videz vos boîtes mails !
En 2020, près de 306.4 milliards de mails (Statista) ont été envoyés dans le monde quotidiennement. Tous ces emails sont stockés dans des Data Centers (centres de traitements de données) fonctionnant 24h/24 et 7j/7. Ces derniers consomment l’équivalent de cinq centrales nucléaires dans le monde. Pourquoi ? Car ils consomment énormément d’énergie, notamment parce qu’ils ont besoin d’être refroidis en permanence. On appelle cela « la pollution dormante ».
En effet, même pour survoler jusqu’au bureau de votre collègue à côté, votre courriel doit impérativement passer par le serveur de votre boîte mail et donc par un Data Center. Une fois le mail envoyé et reçu, vient le temps du stockage, générateur lui aussi de CO2. Car là encore, le fait de conserver ce courriel nécessite de faire appel à un ou plusieurs Data Centers. Un mail génère 10g de CO2, soit une ampoule basse consommation allumée pendant 1h.
Pour évaluer ces chiffres, prenons l’exemple d’une entreprise en France de 100 salariés. En moyenne, chaque collaborateur reçoit 58 courriels et en envoie 33 par jour. Cette entreprise génère alors chaque année (rien qu’avec son courrier électronique) 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit 13 allers-retours en avion Paris et New York. (ADEME).
Pour rappel, plus de 4% des émissions de gaz à effet de serre proviennent du secteur numérique. Un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2025, d’autant plus avec l’accroissement du télétravail.
> Comment réduire la pollution de sa boite mail ?
Le but n’est pas de ne plus utiliser d’e-mails, mais de mieux les gérer !
- Limiter le nombre de mails envoyés pour moins polluer :
Certaines informations pourraient être données par un coup de fil, ou synthétisées dans un seul et même mail. C’est un premier pas, tout simple, qui peut être mis en place immédiatement.
- Cibler les destinataires et réduire les envois groupés :
Envoyer un mail à 10 destinataires multiplie par 4 l’impact sur le changement climatique, a calculé l’ADEME. Efforcez-vous donc de ne pas multiplier le nombre de destinataires (demandez-vous si chaque destinataire a vraiment besoin de recevoir votre message) et évitez ainsi une utilisation intempestive et non maîtrisée du courriel.
- Stocker en local :
Le stockage des messages sur les serveurs consomme de l’électricité. Dans le monde, les centres de stockage des données consomment 1.5 % de l’électricité mondiale. Et comme ils sont majoritairement alimentés par des centrales au charbon, ils sont responsables de 2% des émissions de CO2 (GreenPeace). Il est donc recommandé, autant que possible, de stocker les informations sur des disques durs ou en local, plutôt que sur des serveurs.
- Envoyer des images compressées et des liens hypertextes :
Les pièces jointes rendent votre mail encore plus polluant. Pensez à compresser vos images ou créez des liens hypertextes afin de réduire la taille du message.
- Se désinscrire des listes de diffusion inutiles :
Prenez la peine de vous désabonner des newsletters et mails groupés que vous recevez s’ils ne vous intéressent pas.
- Faire le ménage dans ses mails régulièrement :
Plus un courriel est conservé longtemps sur un serveur, plus son impact sur l’environnement est négatif. Pourquoi donc garder des messages dont vous n’aurez plus jamais besoin ? Prenez l’habitude de supprimer vos messages plutôt que de les archiver et nettoyez régulièrement votre boîte de réception, en supprimant les spams et vidant la corbeille.
Pour vous faciliter le travail, le site internet Cleanfox propose de vous aider à supprimer toutes vos newsletter reçues et non lues. Le résultat est assez impressionnant !
Étant donné que le volume des données stockées double tous les deux ans, le fait de supprimer ses emails fréquemment serait une bonne résolution à prendre !
Alors , et s'il vous suffisait de supprimer vos anciens courriels pour faire un geste écologique ?